L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Le début d’une histoire rocambolesque

Ajatashatru Lavash Patel, un Indien, débarque à Paris pour profiter d’une promotion pour un lit à clous spécial fakir en petit pin suédois véritable. Il n’a qu’un billet de 100 euros imprimé sur une seule face en poche. Car s’il est fakir, Ajatashatru est un arnaqueur plutôt doué. Dès son arrivée, il berne un taxi conduit par un Gitan en lui donnant ce faux billet et en le subtilisant aussitôt après. Une fois sa commande Ikea passée, comme il n’a pas de quoi se payer l’hôtel, il se cache dans le magasin. Mais entendant du bruit, il se cache dans une armoire qui va être emballée et expédiée à Londres…

L’humour au service d’une thématique grave

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea est le deuxième roman de Romain Puértolas à être publié. Et son contenu est aussi improbable que son titre. On a là une histoire complètement déjantée et humoristique, dans laquelle Ajatashatru se retrouve embarqué dans un voyage inattendu aux multiples péripéties. Toutefois, si l’ensemble est tout à fait rocambolesque, une thématique beaucoup plus sérieuse paraît entre les lignes de ce roman.

En effet, l’air de rien, cette comédie est un prétexte pour aborder le sujet de l’immigration clandestine. On peut ainsi découvrir les espoirs des migrants et les dangers qu’ils affrontent pour espérer atteindre leur objectif. Bien malgré lui, Ajatashatru va devenir un voyageur clandestin. Les rencontres qui jalonnent son voyage forment un véritable parcours initiatique vers une meilleure version de lui-même.

Trop d’humour tue l’humour

Néanmoins, ce roman possède un léger défaut. Certes, on rit et l’on sourit, mais la plume de l’auteur est parfois un peu maladroite. Il accumule certaines tournures à la façon de running gag. Mais à force d’en abuser, cela finit par rendre certains passages un peu lourds et répétitifs, lassant un peu le lecteur.

Finalement, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea traite un sujet que je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer souvent dans mes lectures, et ce, d’une manière très originale et farfelue. Même si ça n’a pas été un coup de cœur, cela reste un moment de lecture relativement agréable grâce à son lot de personnages caricaturaux, mais attachants.